AVICENNE OU LA ROUTE D’ISPAHAN, de Gilbert Sinoué –- Éditions Denoël 1989.
Né au Caire en 1947, Gilbert Sinoué arrive à Paris à l’âge de 19 ans pour étudier la musique. Il devient parolier à succès, entre autres pour Claude François, Dalida, Jean Marais, Marie Laforêt, Sheila…
À l’approche de la quarantaine, il décide de se lancer dans l’écriture et son premier roman, biographie du Pape Calixte intitulée La Pourpre et l’Olivier, paraît en 1987 et obtient le prix Jean-d’Heurs du roman historique. Son talent de conteur et son sens du détail plongent à chaque livre son lecteur dans une époque particulière du passé. S’en suit toute une suite de succès dont certains seront même adaptés à la télévision. En 1989 sort Avicenne ou la route d’Ispahan, biographie du grand médecin perse Ibn Sînâ. L’Egyptienne (1991), prix littéraire du quartier latin, se déroule dans l’Egypte du XVII° siècle. En 1996, il publie Le Livre de saphir, un ouvrage sur la tolérance et contre l’obscurantisme religieux. Gilbert Sinoué dit relire souvent le Nouveau Testament, la Torah et le Coran pour tenter d’y trouver une réponse à la question qui le préoccupe, à savoir la raison de notre présence sur terre.
En 2004, son thriller Les Silences de Dieu obtient le Grand prix de littérature policière. Scénariste et dialoguiste, son roman Des jours et des nuits, qui se déroule dans le Buenos Aires des années 1930, est adapté à la télévision. En 2015, il retrace le cours de douze passions amoureuses qui ont changé l’Histoire, de Wallis Simpson à Edith Piaf en passant par Nehru. En 2018, Le Royaume des Deux Mers entraîne le lecteur assoiffé de connaissances dans un fabuleux voyage initiatique qui nous transporte aux confins de l’une des plus anciennes civilisations du monde : Dilmoun, où, d’après la tradition sumérienne, résidait le seul survivant du Déluge…
Cette liste, non exhaustive, contient quelques-uns des grands titres de Gilbert Sinoué. Certains ont été primés, d’autres sont étudiés dans les collèges, la plupart sont traduits en une dizaine de langues, consacrant son travail de savoir mêler judicieusement le roman et les faits historiques.
Son œuvres est récompensée de nombreux prix littéraires : Prix Jean d’Heurs du roman historique en 1987 pour « Le Pourpre et l’Olivier ou Calixte 1er le Pape oublié ». Prix littéraire du Quartier Latin en 1991 pour « L’Égyptienne ». Prix des Libraires en 1996 pour « Le Livre de Saphir ». Grand prix de Littérature Policière en 2004 pour « Les silences de Dieu »
Le livre dans sa quatrième de couverture.
« Moi, Abou Obeïd el-Jozjani, je te livre ces mots. Ils m’ont été confiés par celui qui fut mon maître, mon ami, mon regard vingt-cinq années durant : Abou Ali ibn Sina, Avicenne pour les gens d’Occident, prince des médecins, dont la sagesse et le savoir ont ébloui tous les hommes, qu’ils fussent califes, vizirs, princes, mendiants, chefs de guerre ou poètes.
De Samarkand à Chiraz, des portes de la Ville-Ronde à celles des soixante-douze nations, de la magnificence des palais aux humbles bourgs de Tabaristan, résonne encore la grandeur de son nom.
Ainsi commence le récit consacré à l’une des plus hautes figures de la pensée universelle, Avicenne, né voilà mille ans à Boukhara.
Un superbe roman, à l’écriture fluide, déjà ancien et à relire.