NOIR NÉGOCE, de Olivier Merle – Éditions de Fallois 2010.
Né en 1959, Olivier Merle est le fils de l’écrivain Robert Merle, l’auteur du célèbre Week-end à Zuydcoote (prix Goncourt 1949). Dans L’Avers et le Revers il nous propose de retrouver les lieux, les personnages et l’époque de la grande série historique Fortune de France écrite par son père.
Professeur de physique à l’université de Clermont, Olivier Merle a écrit aussi des romans pour la jeunesse. Avec Noir négoce il publie un grand roman sur la traite négrière.
Résumé du livre – quatrième de couverture
Nous sommes en 1777. Frais émoulu de l’École d’hydrographie du Havre, Jean-Baptiste Clertant embarque en qualité de second lieutenant sur le navire marchand l’Orion à destination de la Guadeloupe. Avant l’appareillage, le puissant armateur Dumoulin – propriétaire du bateau – l’avertit que l’Orion effectuera un détour par l’Afrique pour se charger en « bois d’ébène ». Jean-Baptiste ignore alors tout de ce trafic. Il découvrira l’horreur de l’ignoble commerce en Afrique, puis lors de la traversée vers les Antilles. Négrier malgré lui, pris au piège, Jean-Baptiste désespère, jusqu’au jour où un évènement imprévu le décide à agir.
Que peut-il tenter ? Jusqu’ou sa révolte le conduira-t-il ? Qui prendra le risque de l’aider ?
À travers ce terrifiant périple, Olivier Merle aborde la question de la responsabilité personnelle et de l’action individuelle qui se pose à tout individu plongé dans une tragédie humaine.
Sujet délicat s’il en est, ce roman porte sur la traite négrière et le refus d’un homme de rester sans rien faire. Une belle œuvre Noir négoce; elle nous parle de la responsabilité individuelle et l’action pour combattre l’ignoble trafic, en servant de fil conducteur à l’histoire.
Pour avoir traité dans mes romans des sujets délicats comme la liberté de conscience, la liberté de culte, le combat contre les radicalismes, les horreurs de la guerre au Moyen-Orient, je sais qu’il n’est pas aisé d’aborder de telles questions. Le trafic du « bois d’ébène » en est une particulièrement difficile. Un coup de chapeau, donc, à Olivier Merle qui a eu le courage d’écrire ce livre. Il nous permet de savoir dans quelles conditions des êtres humains étaient esclavagisés, pour qu’à jamais ces horreurs soient réprimées, leurs auteurs condamnés sur la place publique et voués aux gémonies de l’enfer.
MF