SPIRALE DU MAL
Publié aux Éditions Maïa dans la collection Regards noirs
https://www.editions-maia.com/livre/spirale-du-mal/
Le site Écrivain des passions
Pourquoi ce titre de votre nouveau roman ?
MF
Parce que, dans ce livre, les crimes terroristes ne cessent de s’accélérer avec une courbe et une intensité meurtrières se rapprochant, à le toucher, d’un point central : celui du mal absolu. Il y a bien lieu, vous le voyez, à écrire sur la spirale du mal.
Le site Écrivain des passions
Vous avez habitué vos lecteurs à des romans historiques, peut-on dire qu’il y a une rupture dans votre nouveau métier d’écrivain ? Ne craignez-vous pas de voir ses mêmes lecteurs s’éloigner de vous ?
MF
Vous conviendrez avec moi que l’histoire en bégayant, vient frôler des questions sociétales du présent. Après avoir publié un roman historique, qui est une sorte de fresque moyenâgeuse, dans laquelle les aventures templières le disputent au souffle de l’histoire ; après avoir publié un roman philosophique et archéologique, dans lequel un chrétien, un juif et un musulman nous invitent à écouter la parole d’Abraham ou Ibrahim, pour trouver le plus petit dénominateur commun aux trois grandes Religions monothéistes, afin d’esquisser une réponse aux conflits actuels au Moyen-Orient ; après avoir publié dans un roman historique la vie d’une huguenote engeôlée dans la tour de Constance d’Aigues-Mortes, dans les désordres ayant suivis, sous Louis XV, l’édit de Fontainebleau portant la signature de son arrière-grand-père, le roi soleil ; j’ai, en effet, voulu me saisir, à travers ce nouveau roman, des processus de radicalisation mis en œuvre par des organisations djihadistes. Dans les trois titres que je viens de vous résumer, il y a un fil conducteur qui est la nature de certains des personnages que je fais vivre. Qu’ils aient appartenu à la grande galerie des personnages de l’Histoire, ou qu’ils soient fictifs : ce sont les radicaux.
Le site Écrivain des passions
Pouvez-vous donner à nos lecteurs et internautes quelques exemples ?
MF
Bien sûr. Dans Le trésor convoité de l’Ordre du Temple, Guillaume de Nogaret, qui deviendra garde du Sceau royal et conseiller écouté du roi Philippe le Bel, n’est-il pas un radical de son temps, marqué par la société de la fin du XIII° siècle au début du siècle suivant ? Dans Abraham une voix de paix au Moyen-Orient, les maîtres de Sodome et Gomorrhe n’étaient-ils pas, il y a quelques quarante siècles, des radicaux ? Dans Le crépuscule des papillons, les personnages de fiction de Miguel Antonio Calderon de Barras, grand maître de la Confrérie du Serpent et proche d’Adalbert Rigueux du Haut, cardinal, préfet de la Biblioteca Apostolica, n’étaient-ils pas les archétypes des radicaux d’un XVII° siècle en proie aux grands conflits entre catholiques et protestants et à ceux, non moins importants existants au sein du catholicisme, entre absolutistes et jansénistes ? Dans Spirale du mal, Thawrat alakhua (Révolution des Frères) et Jaysh alsaahil (L’armée du Sahel) – noms d’emprunt pour qualifier des organisations islamistes – sont bien des radicaux, comparées à l’islam de France, religion ayant toute sa place dans notre pays.
Le site Écrivain des passions
N’avez-vous pas, Marc Fouquet, le sentiment d’aborder dans votre livre une question particulièrement délicate ?
MF
La question est délicate, je le sais bien. Mais, depuis toujours, je me suis attaché, dans ma vie, à lutter contre les radicalismes, d’où qu’ils viennent. Il ne vous a donc pas échappé, comme je le sais, il n’échappera pas à mes lecteurs, que je n’ai pas changé dans mes combats. Je suis toujours le même. Dès-lors que je ne suis pas blasphématoire, ni avec Élohim, ni avec Dieu, ni avec Allah, je ne vois pas au nom de quoi je resterais silencieux sur ce sujet. D’ailleurs, je le rappelle, je suis un chrétien convaincu.
Le site Écrivain des passions
À quelle genre appartient Spirale du mal ?
MF
Roman policier est le genre de Spirale du mal, parce qu’il met en œuvre des crimes, un attentat, des coupables et des preuves. Il appartient également au sous-genre des thrillers, car il vous emmène dans une balade mouvementée de la première à la dernière page en vous forçant à vous interroger et à tenter de deviner les choses jusqu’au terme de l’histoire. Enfin, il a une spécificité : il se déroule dans l’univers de la politique, aux plus hauts sommets de l’État ; mais toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés, ne serait que pure coïncidence !
Le site Écrivain des passions
Vous écrivez habituellement dans un style qu’on peut qualifier de littéraire. Est-ce encore le cas avec votre nouveau titre, dès-lors qu’il s’agit d’un thriller ?
MF
Je rappelle qu’il y a de nombreux thrillers fort bien écrits. Le côté que j’aie voulu palpitant et à couper le souffle, n’exclut en rien le côté volontairement littéraire du style ; au contraire. Par ailleurs, Spirale du mal s’appuie sur de nombreuses recherches en tous domaines et surtout des faits de société et d’actualité. Il contient, selon mes habitudes, de nombreuses références.
Le site Écrivain des passions
Habituellement, vous faites voyager le lecteur : est-ce encore le cas ?
MF
C’est encore le cas et, à priori, ce sera toujours le cas. Spirale du mal a pour toile de fond, le pays des Basques : de Saint-Jean-de-Luz à Saint-Étienne-de-Baïgorry, de Sarre à Hendaye, de Bayonne à Estérençuby, d’Urrugne à Mauléon, de Biarritz à Arcangues, d’Espelette à La Bastide-Clairence. Mais ce n’est pas tout : il y a Paris, siège du pouvoir politique ; Rennes ; Marseille ; Metz ; la Seine Saint-Denis ; Strasbourg ; Lille ; les Hautes-Pyrénées ; le Mont de Mezzeh, derrière les murs du Palais présidentiel de Damas ; Alep, dans un souterrain…
Le site Écrivain des passions
Actuellement, avez-vous un autre projet de livre ?
MF
Oui. J’écris un roman sur un personnage corrézien, né après la Première Guerre mondiale, qui a vécu la période 39 /45. Ce livre aura une dimension historique. Je garde la primeur du titre pour mes lectrices et lecteurs, au moment de sa parution, probablement début 2023.