La presse d’octobre 2021, nous indique que Michaël Blauwart a été récompensé pour sa carrière littéraire. Bazadais, né à Bayonne en 1971, journaliste et écrivain, il a reçu la médaille et le diplôme du premier prix littéraire des Landes pour ses écrits dans la langue de Molière. Il ne manque pas de déclarer à cette occasion : « Je dénonce l’invasion des anglicismes employés à outrance alors qu’on peut utiliser notre belle langue. » Également récompensé, à l’Opéra Garnier, lors de la remise des prix par la Société des Arts et des Lettres, il a reçu la médaille d’étain pour l’ensemble de sa carrière littéraire. N’ayant pu se déplacer à Paris pour recevoir son prix, parce qu’atteint d’une maladie invalidante qui le contraint au fauteuil roulant, il déclare : « C’est un honneur suprême et j’en suis encore fortement bouleversé. C’est une reconnaissance qui n’arrive qu’une fois dans une vie. »
Pour avoir eu le plaisir de rencontrer Michaël Blauwart et de partager avec lui quelques réflexions sur la société, l’auteur de ces lignes repense à son extraordinaire curiosité, à sa grande sensibilité. Enrichi de sa maladie et contraint par les conséquences de cette dernière sur sa mobilité, l’humaniste, de son regard pénétrant, observe notre société et place l’épanouissement de la personne humaine, au-dessus de toutes les autres valeurs.
Ce qu’en dit l’éditeur en quatrième de couverture
Sud Gironde : dans la nuit du 26 août 2010, sur la route bordée par la forêt de pins entre Saint Symphorien et Hostens, Constance Rieux 26 ans, est fauchée à vélo par un chauffard alors qu’elle s’apprête à passer quelques jours de repos sur les bords du lac. Le conducteur et le véhicule en cause disparaissent ; l’enquête de gendarmerie n’a pu aboutir et le mystère demeure.
- Aujourd’hui en fauteuil, Constance a réinventé sa vie grâce à l’aide de sa grand-mère Juliette en devenant rosiériste. Pour toutes les batailles jouées, elle mesure ses victoires pour en arriver là. À Bazas, elle dirige désormais le domaine Élina qui est en passe de devenir le meilleur sur le marché de la culture des roses. Mais depuis quelque temps, elle s’interroge sur les visites d’un mystérieux inconnu qui finira par lui laisser un étrange dessin dans la roseraie.
Pour l’éclosion des roses et les effluves qu’elles diffuseront, la vérité ne jaillira pas sans risques.
Extraits : pages 44, 45 et 175
« (…) Terrassés par les paroles du chef de clinique sur l’état de leur fille, Christine et Sébastien Rieux avaient la sensation que le sol se dérobait sous leurs pieds. C’étaient l’incompréhension et la douleur. Le refus d’accepter que leur enfant soit paraplégique. L’amertume de voir l’arrivée du fauteuil roulant ce compagnon d’infortune qui l’accompagnerait le restant de sa vie c’était encore trop difficile à concevoir. Un intrus de fer à quatre roues, il fallait digérer. Reconsidérer sa vie, ses projets, son avenir. Vis-à-vis de sa famille, Sébastien conscient que sa mère et lui seraient les seuls capables de reprendre le dessus, ils se devaient de rester debout. Deux piliers solides, c’est ainsi qu’ils se définissaient. Ils avaient les épaules assez larges pour supporter les plus mauvaises saisons aux temps les plus incertains (…) »
« (…) Ses yeux bleu lagon s’imprégnèrent du regard de son mari cherchant visiblement une force qui lui manquait. Elle releva le buste, reprit sa respiration, bien décidée à dominer ses peurs pour trouver les mots justes lorsqu’elle serait face à son enfant. Le long couloir de linoléum beige et brillant, chargé d’odeurs d’éther et de médicaments, était désert. Le personnel soignant venait de disparaître avec le chariot métallique dans la chambre d’un malade. Derrière la porte 45, leur fille, cassée dans son corps, cassée dans son âme. Jusqu’à ce jour brillante et ambitieuse, d’un naturel enjoué, son père lui disait souvent qu’elle était gaie comme un pinson. Aujourd’hui, son chant s’était tu et ne reviendrait pas avant longtemps (…) »
« (…) Lorsque l’enfant s’approcha de la caravane, il comprit qu’un incident grave avait lieu. L’ensemble du camp était regroupé autour de sa mère, de Silvio et de Silvia. Reconnu par tous comme la voix de la sagesse, le vieil homme tentait de faire entendre raison à Stéphane, qui menaçait de mettre fin à ses jours en pointant une arme à feu sur sa tempe. Le secret enfin avoué à Aurélie n’avait rien arrangé, mais au contraire avait tout précipité. Même si cela l’avait empêché de vivre sereinement en gardant cela pour lui, il avait tout de même pu conserver durant ces huit années la confiance de sa femme (…) »
Commentaire de L’écrivain des passions
Ce beau roman, signé Michaël Blauwart plonge ses racines et son intrigue dans le Bazadais. L’écrivain des passions vous invite à le découvrir, ainsi qu’à prendre plaisir à lire un texte bien écrit. C’est aussi l’occasion de saluer, pour leur remarquable travail, les Éditions Claire Lorrain, qui publient l’auteur de l’Illusion des Roses. Une maison d’édition à taille humaine, avec une équipe professionnelle passionnée par le monde de la littérature.