LÉON L’AFRICAIN, de Amin MAALOUF – Éditions Jean-Claude Lattès 1986.
Amin Maalouf est né au Liban le 25 février 1949, dans une famille d’enseignants.
Après des études d’économie et de sociologie, il travaille comme reporter, couvrant de nombreux évènements à travers le monde, comme la chute de la monarchie éthiopienne, en septembre 1974, ou la dernière bataille de Saigon, en mars et avril 1975.
Quand la guerre éclate dans son pays natal, il part pour la France avec son épouse et ses enfants, reprenant aussitôt son activité de journaliste, notamment à Jeune Afrique, où il devient rédacteur en chef et éditorialiste.
À partir de 1984, il se consacre à l’écriture, publiant des romans, des essais, des livrets d’opéra. En 1993, il obtient le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, en 1998 le prix européen de l’essai pour Les Identités meurtrières, et en 2010 le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.
En 2007-2008, il préside, à l’invitation de la Commission européenne, un groupe de réflexion sur le multilinguisme, qui publie un rapport intitulé Un défi salutaire : comment la multiplicité des langues pourrait consolider l’Europe.
Docteur honoris causa de l’université Catholique de Louvain (Belgique), de l’université de Tarragone (Espagne), de l’université d’Évora (Portugal) et de l’université américaine de Beyrouth (Liban).
Élu à l’Académie française, le 23 juin 2011, au fauteuil de Claude Lévi-Strauss (29e), et reçu le 14 juin 2012 par Jean-Christophe Rufin.
(Présentation d’Amin Maalouf – portail de l’Académie Française).
Le livre dans sa quatrième de couverture.
Cette autobiographie imaginaire part d’une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin revient d’un pèlerinage à La Mecque. Il est capturé par des pirates siciliens, qui l’offrent en cadeau au Pape Léon X. Son nom : Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe de sa Sainteté Jean-Léon de Médicis, dit Léon l’Africain. Sa vie, faite de passions, de dangers et d’honneurs que ponctuent les grands événements de son temps, est fascinante : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista. Avec sa famille, il a dû fuir l’Inquisition, en Égypte lors de sa prise par les Ottomans, en Afrique noire à l’apogée de l’empire de l’Askia Mohamed Touré, enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu’au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint.
À la fois Homme d’Orient et Homme d’Occident, homme d’Afrique et d’Europe, on pouvait difficilement trouver dans l’histoire un personnage dont la vie corresponde davantage à l’étonnante époque que fut le XVI siècle.
Ce livre a été publié il y a trente-cinq ans. Aucune ride. Passionnant. Remarquablement écrit par celui qui en 2011 fut élu à l’Académie Française.