LA VIE, LA MORT, LA VIE (Louis Pasteur 1822 – 1895) de Erik Orsenna de l’Académie Française, Éditions Fayard 2015.
Né en 1947, Erik Orsenna a d’abord été connu pour être la plume d’un président de la République. Nommé maître des requêtes au Conseil d’État en 1985, puis conseiller d’État en 2000, avant d’être en disponibilité puis en retraite. Il est membre du Haut Conseil de la francophonie. De 1995 à 2001, il est président de l’École nationale supérieure du paysage (ENSP). En 2002, il est membre du conseil de surveillance du groupe Canal + et devient membre du conseil de surveillance de Telfrance.
Il a reçu le prix Goncourt et le prix Goncourt des lycéens en 1988 pour son livre L’Exposition coloniale. En 1991, il devient président de la Corderie royale à Rochefort – Centre international de la mer, l’année suivante il est le président-fondateur de l’association Hermione-La Fayette. Il est élu membre de l’Académie française au 17ème fauteuil en 1998, le même jour que Georges Vedel. La même année, il cofonde Cytale, entreprise ayant commercialisé la première liseuse électronique en France.
Résumé du livre – quatrième de couverture.
Treize années durant, chaque jeudi après-midi, l’Académie française m’a offert le privilège d’avoir comme voisin le Prix Nobel de médecine, François Jacob. Comme deux potaches, nous bavardions. Mon ignorance abyssale en biologie l’accablait. C’est lui qui m’a donné l’idée de ce livre : « Puisque, par on ne sait quel désolant hasard, tu occupes le fauteuil de Pasteur, plonge-toi dans son existence, tu seras bien obligé d’apprendre un peu ! »
Voici, racontés par un ignorant qui se soigne, quelques-uns des principaux mécanismes de la vie.
Voici mises à jour les manigances des microbes, voici dévoilés les sortilèges de la fermentation, voici l’aventure des vaccinations. Voici, bien sûr, la guerre victorieuse contre la rage.
Voici Marie : plus qu’une épouse, une complice, une organisatrice, une alliée dans tous les combats.
Voici un père qui a vu trois de ses filles emportées par la maladie à deux ans, neuf ans et douze ans. La mort ne lui aura jamais pardonné d’avoir tant fait progresser la vie.
Dans ce XIXe siècle assoiffé de connaissances, voici LE savant.
Quelques lignes à la page 17…
« (…) Après deux ans et sept mois à Dole, la famille Pasteur déménage à Marnoz, petit village près de Salins. Mais la Vache (nom du ruisseau local) manque de débit. La tannerie n’y est pas facile. Quand non loin une location se présente, Jean-Joseph n’hésite pas. Et Arbois voit arriver les Pasteur durant l’année 1930. (…) »
J’ai beaucoup aimé ce livre. Avec une écriture fluide « l’ignorant qui se soigne » nous raconte les mécanismes de la vie. Lire ou relire ce livre sans ride.
MF